Etalab demande de valeur foncière : outil indispensable pour assurer ses biens immobiliers

L'histoire de Madame X, dont la maison à Lyon a été ravagée par un incendie en 2023, illustre cruellement l'importance d'une assurance habitation bien calibrée. Malheureusement, ayant sous-estimé la valeur de son bien, elle s'est retrouvée sous-assurée et a dû assumer une part importante des coûts de reconstruction, estimés à 80 000€. Cette situation, bien que tragique, est plus fréquente qu'on ne le pense et souligne la nécessité d'une évaluation précise de la valeur de son patrimoine immobilier, notamment en utilisant des outils comme la Demande de Valeur Foncière (DVF) d'Etalab.

L'assurance habitation, bien qu'obligatoire pour les locataires, est également fortement recommandée pour les propriétaires afin de se prémunir contre les risques majeurs tels que les incendies, les dégâts des eaux, les catastrophes naturelles (tempêtes, inondations) et autres événements imprévisibles. Ces événements peuvent engendrer des coûts considérables, rendant une assurance adéquate indispensable pour garantir la sécurité financière de son foyer et éviter des dépenses imprévues.

Cependant, estimer la valeur d'un bien immobilier, notamment sa "valeur à neuf" ou sa "valeur de reconstruction", représente un défi majeur. Les estimations subjectives, souvent basées sur l'attachement émotionnel ou des évaluations simplistes, peuvent aboutir à une sous-assurance, laissant le propriétaire vulnérable en cas de sinistre, ou à une sur-assurance, entraînant des primes inutiles et un gaspillage financier. Il est donc crucial de disposer d'outils objectifs et fiables pour réaliser cette évaluation, comme l'outil DVF.

C'est ici qu'intervient l'outil "Demande de Valeur Foncière" (DVF) développé par Etalab, une initiative gouvernementale œuvrant pour l'ouverture des données publiques et la transparence du marché immobilier. Cet outil offre une solution accessible et objective pour estimer la valeur foncière d'un bien, contribuant ainsi à une assurance immobilière plus juste et adaptée aux besoins réels du propriétaire.

Etalab demande de valeur foncière : comprendre l'outil d'estimation immobilière

Pour bien comprendre comment utiliser Etalab DVF pour assurer correctement votre bien immobilier et éviter la sous-assurance ou la sur-assurance, il est essentiel de connaître le fonctionnement de l'outil d'estimation immobilière, ses sources de données, et ses limitations. Cette section vous présentera Etalab et le concept de la Demande de Valeur Foncière (DVF), vous expliquera comment accéder aux données, et soulignera les points à prendre en compte lors de leur interprétation pour une assurance habitation optimale.

Qu'est-ce qu'etalab ? une mission au service de l'open data

Etalab est une mission au sein de la Direction interministérielle du numérique (DINUM), elle-même rattachée au Premier ministre. Sa mission principale est de favoriser l'ouverture, la circulation et l'exploitation des données publiques afin de stimuler l'innovation et la transparence administrative en France. Etalab met à disposition de nombreux jeux de données, applications et outils open data pour faciliter l'accès à l'information publique et encourager sa réutilisation par les citoyens, les entreprises et les administrations, notamment dans le domaine de l'immobilier et de l'assurance.

Qu'est-ce que la "demande de valeur foncière" (DVF) ? un observatoire du marché immobilier

La Demande de Valeur Foncière (DVF) est un jeu de données open data mis à disposition par Etalab. Elle contient l'historique des transactions immobilières en France, à l'exception de l'Alsace et de la Moselle où le système d'information foncière est différent. Elle permet d'accéder aux informations relatives aux ventes de biens immobiliers (maisons, appartements, terrains, etc.), contribuant ainsi à une meilleure transparence du marché immobilier et facilitant l'estimation de la valeur des biens pour l'assurance habitation. L'accès à ces données est entièrement gratuit et ouvert à tous, favorisant l'accès à l'information pour les propriétaires.

Contenu des données DVF : informations clés pour l'estimation de votre bien

Les données DVF comprennent des informations essentielles sur chaque transaction immobilière, permettant d'analyser le marché, d'estimer la valeur des biens et d'optimiser votre assurance habitation. Voici quelques exemples des informations disponibles, classées par catégories :

Informations générales sur la transaction :

  • Date de la vente : Indispensable pour tenir compte de l'évolution des prix du marché.
  • Nature de la mutation : Vente, donation, succession...
  • Type d'acquéreur : Particulier, professionnel...

Informations sur le bien immobilier :

  • Adresse du bien (numéro, voie, code postal, commune) : Localisation précise du bien.
  • Nature du bien (maison, appartement, terrain) : Type de bien concerné.
  • Surface du bien (en mètres carrés) : Surface habitable.
  • Nombre de pièces principales : Nombre de pièces à vivre.
  • Nombre de lots : Pour les biens en copropriété.

Informations financières :

  • Prix de vente : Prix auquel le bien a été vendu.
  • Identifiant de la parcelle cadastrale : Permet de localiser le bien sur le plan cadastral.

Il est crucial de noter que les données sont anonymisées afin de protéger la vie privée des vendeurs et des acheteurs, conformément à la réglementation RGPD. Seules les informations relatives au bien et à la transaction sont disponibles, garantissant la confidentialité des données personnelles.

Comment accéder aux données DVF : différentes méthodes pour tous les utilisateurs

L'accès aux données DVF est simple et flexible, permettant à chacun de les utiliser selon ses besoins, que vous soyez un particulier, un professionnel de l'immobilier ou un développeur. Plusieurs options s'offrent à vous pour accéder à ces informations précieuses :

  • **Via le site web data.gouv.fr :** Vous pouvez télécharger les données DVF directement depuis le site data.gouv.fr, la plateforme de référence pour l'ouverture des données publiques en France. Les données sont disponibles au format CSV ou GeoJSON, ce qui permet de les importer dans un tableur ou un logiciel SIG.
  • **Via des interfaces cartographiques :** Plusieurs entreprises et associations ont développé des interfaces cartographiques qui facilitent la visualisation et l'analyse des données DVF. Par exemple, l'application Géoportail permet de visualiser les transactions immobilières sur une carte et d'effectuer des recherches par adresse ou par zone géographique. D'autres applications, comme DVF Etalab , sont spécifiquement conçues pour l'analyse des données DVF.
  • **Par API :** Les développeurs peuvent accéder aux données DVF via une API (Application Programming Interface), ce qui leur permet d'intégrer les données dans leurs propres applications et services, créant ainsi de nouveaux outils d'analyse et d'estimation immobilière.

Limites de l'outil DVF : points de vigilance pour une estimation fiable

Bien que puissant et très utile pour l'estimation de la valeur d'un bien immobilier, l'outil DVF présente certaines limitations qu'il est important de prendre en compte lors de l'estimation de la valeur de son bien immobilier et pour la détermination de sa valeur assurable. Voici les principaux points de vigilance :

  • **Délai des données :** Les données DVF sont mises à jour régulièrement (généralement une fois par trimestre), mais il existe toujours un délai entre la date de la transaction et sa publication dans la base de données. Il est donc crucial de tenir compte de l'évolution du marché immobilier depuis la dernière mise à jour, en consultant d'autres sources d'information comme les indices Notaires-INSEE. Par exemple, si les prix ont augmenté de 2% au cours du dernier trimestre, il faut en tenir compte dans votre estimation.
  • **Nécessité d'interprétation :** Les données DVF brutes nécessitent une interprétation et une analyse fine. Il est important de prendre en compte les spécificités de chaque bien (état général, qualité de la construction, présence d'un jardin, orientation, vue, etc.) pour ajuster l'estimation. L'emplacement précis du bien est également un facteur déterminant.
  • **Absence de données sur les travaux :** Les données DVF ne contiennent pas d'informations sur les travaux réalisés sur le bien (rénovation, agrandissement, amélioration énergétique, etc.). Il est donc essentiel de prendre en compte ces éléments lors de l'estimation, en demandant des devis à des professionnels ou en consultant des annonces immobilières similaires.
  • **Couverture géographique :** La couverture géographique des données DVF peut ne pas être exhaustive dans certaines zones rurales ou peu urbanisées, notamment dans les zones de montagne ou les îles. Dans ce cas, il peut être nécessaire de compléter l'estimation avec d'autres sources d'information, comme les avis de valeur de professionnels de l'immobilier ou les bases de données des notaires.
  • **Données non exhaustives sur les dépendances :** Si la présence d'une piscine, d'un garage ou d'autres dépendances augmente la valeur du bien, ces informations ne sont pas toujours spécifiées dans le DVF. Il faut donc les prendre en compte manuellement.

Utiliser etalab demande de valeur foncière pour estimer la valeur de reconstuction de son bien immobilier

Maintenant que nous avons compris ce qu'est Etalab DVF, comment y accéder et ses limitations, nous allons passer à la pratique et vous montrer comment l'utiliser concrètement. Cette section vous guidera à travers une méthodologie étape par étape pour utiliser les données DVF afin d'estimer la valeur de votre bien immobilier, et notamment sa valeur de reconstruction, qui est essentielle pour une assurance adéquate et pour se prémunir contre la sous-assurance.

Méthodologie d'estimation : guide pas à pas pour une evaluation précise

L'estimation de la valeur de reconstruction d'un bien immobilier à l'aide des données DVF peut se faire en suivant les étapes suivantes, en prenant en compte les spécificités de chaque bien et l'évolution du marché immobilier local :

  1. **Définir le type de bien :** Commencez par identifier clairement le type de bien que vous souhaitez estimer (maison individuelle, appartement en copropriété, terrain à bâtir, local commercial, etc.). Cette classification permettra de filtrer les données DVF de manière appropriée et de cibler les transactions comparables. Par exemple, si vous souhaitez estimer la valeur d'un appartement en copropriété, il est important de prendre en compte les charges de copropriété et les éventuels travaux à venir.
  2. **Déterminer la zone géographique :** Précisez la zone géographique dans laquelle se situe le bien (département, commune, quartier, rue). Plus la zone est précise, plus les comparaisons seront pertinentes et plus l'estimation sera fiable. N'hésitez pas à utiliser les outils de cartographie en ligne pour délimiter précisément la zone géographique.
  3. **Identifier les transactions comparables :** Recherchez dans les données DVF les biens similaires au vôtre (surface, nombre de pièces, état général, année de construction, présence d'un jardin, d'un garage, d'une piscine, etc.) qui ont été vendus récemment dans la même zone géographique. Privilégiez les transactions les plus récentes (moins de 6 mois) et sélectionnez au moins 3 à 5 biens comparables pour obtenir une moyenne fiable.
  4. **Calcul du prix au mètre carré :** Calculez le prix au mètre carré de chaque bien comparable en divisant le prix de vente par la surface habitable (ou surface pondérée pour les locaux commerciaux). Ce prix au mètre carré servira de base pour l'estimation de votre propre bien. Il est important de noter que le prix au mètre carré peut varier considérablement en fonction de l'emplacement, de l'état général du bien et de ses caractéristiques spécifiques.
  5. **Ajustement du prix :** Ajustez le prix au mètre carré en fonction des spécificités de votre bien qui ne sont pas prises en compte dans les données DVF (qualité de la construction, orientation, vue, présence d'un jardin, d'un garage, d'une piscine, d'une terrasse, etc.). Par exemple, si votre bien bénéficie d'une vue exceptionnelle, vous pouvez majorer le prix au mètre carré de 5 à 10%. Si, au contraire, il présente des défauts importants (humidité, fissures, isolation médiocre), vous pouvez le minorer de 5 à 10%. Voici une grille d'ajustement possible :
    • Vue dégagée sur un monument : +7%
    • Exposition plein sud : +4%
    • Garage double : +3%
    • Jardin paysager de plus de 500 m² : +5%
    • État général à rénover entièrement : -12%
    • Exposition nord sans vis-à-vis : -4%
  6. **Prise en compte de l'inflation :** Utilisez des indices de l'immobilier publiés par l'INSEE ( Indice des prix des logements anciens ) ou d'autres organismes spécialisés comme les Notaires de France pour tenir compte de l'évolution des prix depuis la date des transactions comparables. Par exemple, si l'indice des prix a augmenté de 2,5% depuis la date de la transaction comparable, vous devez majorer le prix au mètre carré de 2,5%.

L'impact sur l'assurance habitation : eviter la Sous-Assurance et la Sur-Assurance avec DVF

L'estimation précise de la valeur de votre bien, facilitée par l'outil Etalab DVF et une analyse rigoureuse des données, a un impact direct et significatif sur votre assurance habitation. Une évaluation correcte vous permet d'éviter les pièges de la sous-assurance et de la sur-assurance, garantissant ainsi une protection financière optimale en cas de sinistre et une tranquillité d'esprit.

Définition de la valeur assurable : valeur vénale vs valeur à neuf

Dans le domaine de l'assurance habitation, il est crucial de bien distinguer la "valeur vénale" du bien (son prix de vente potentiel sur le marché) et sa "valeur à neuf" ou "valeur de reconstruction" (le coût de reconstruction à l'identique en cas de destruction totale). C'est la valeur de reconstruction qui doit être prise en compte pour déterminer le montant de la garantie de votre assurance habitation.

La valeur vénale reflète les fluctuations du marché immobilier, l'état général du bien et son emplacement. La valeur de reconstruction, quant à elle, est basée sur le coût des matériaux (briques, béton, bois, etc.), de la main-d'œuvre qualifiée (maçons, charpentiers, électriciens, plombiers, etc.) et des éventuels frais d'architecte nécessaires pour reconstruire le bien à l'identique, en tenant compte des normes de construction actuelles et des réglementations en vigueur (par exemple, les normes RT2012 ou RE2020 pour l'efficacité énergétique).

Sous-assurance : les risques et les conséquences financières désastreuses

La sous-assurance se produit lorsque le montant de la garantie de votre assurance habitation est inférieur à la valeur de reconstruction de votre bien. En cas de sinistre majeur, comme un incendie, une explosion, une tempête ou une catastrophe naturelle reconnue, vous ne serez pas intégralement indemnisé par votre assureur. L'assureur appliquera une "règle proportionnelle" qui réduira l'indemnisation en fonction du taux de sous-assurance, laissant à votre charge une partie importante des coûts de réparation ou de reconstruction.

Par exemple, si vous avez assuré votre maison à Nantes pour 250 000€ alors que sa valeur de reconstruction est estimée à 320 000€, vous êtes sous-assuré de 21,87%. En cas de sinistre causant 150 000€ de dommages, l'assureur ne vous versera que 117 187,5€ (150 000€ - 21,87%), laissant à votre charge les 32 812,5€ restants. Cette situation peut avoir des conséquences financières désastreuses, vous obligeant à contracter un prêt ou à puiser dans vos économies pour financer les travaux.

Sur-assurance : une prime d'assurance inutilement elevée

La sur-assurance, à l'inverse, se produit lorsque le montant de la garantie est supérieur à la valeur de reconstruction de votre bien. Dans ce cas, vous paierez des primes d'assurance plus élevées sans bénéficier d'une indemnisation supplémentaire en cas de sinistre. L'assureur ne vous versera jamais une somme supérieure au préjudice réel subi, même si le montant de la garantie est plus élevé. La sur-assurance est donc inutile et constitue un gaspillage financier.

De plus, la sur-assurance peut parfois susciter des soupçons de fraude de la part de l'assureur, ce qui peut compliquer le processus d'indemnisation en cas de sinistre. Il est donc préférable d'éviter la sur-assurance et de s'assurer que le montant de la garantie correspond bien à la valeur de reconstruction de votre bien, en réalisant une estimation précise et en la communiquant à votre assureur.

Comment utiliser l'estimation DVF pour déterminer la valeur assurable

L'estimation obtenue grâce à l'outil Etalab DVF peut servir de base pour déterminer la valeur de reconstruction de votre bien, même si elle ne la donne pas directement. Il est important d'adapter cette estimation en tenant compte des spécificités de votre bien, des coûts de reconstruction actuels et des particularités du marché immobilier local.

Voici un tableau de conversion possible, à adapter en fonction du type de construction, des matériaux utilisés et des prix pratiqués dans votre région. Ces coefficients sont des exemples et doivent être ajustés en fonction de votre situation particulière :

  • Maison individuelle en briques de 120 m² à Lille : Multiplier la valeur foncière par 1,25 (coût moyen de reconstruction : 1800€/m²)
  • Appartement dans un immeuble récent de 75 m² à Paris : Multiplier la valeur foncière par 1,15 (coût moyen de reconstruction : 2500€/m²)
  • Maison en bois de 100 m² à Bordeaux avec panneaux solaires : Multiplier la valeur foncière par 1,35 (coût moyen de reconstruction : 2200€/m²)

Pour affiner votre estimation, vous pouvez également consulter des indices de coûts de construction publiés par des organismes professionnels, comme la Fédération Française du Bâtiment (FFB) ou le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB).

Dialogue avec l'assureur : transparence et justification de votre estimation

Il est essentiel de discuter de votre estimation avec votre assureur, de lui expliquer comment vous l'avez réalisée et de lui fournir tous les justificatifs nécessaires (résultats de l'estimation DVF, devis de travaux, plans du bien, photos, etc.). Votre assureur pourra vous conseiller sur le montant de la garantie à souscrire et vous aider à adapter votre contrat d'assurance habitation à vos besoins réels.

  • Comparatif d'assureurs : utilisez des outils en ligne comme LeLynx ou LesFurets pour comparer les prix et les garanties
  • Relecture attentive des conditions générales : vérifiez les exclusions de garantie et les franchises applicables
  • Mise à jour régulière de votre contrat : adaptez votre assurance en cas de travaux importants ou d'évolution de la valeur de votre bien

N'hésitez pas à comparer les offres de différents assureurs et à négocier les conditions de votre contrat d'assurance habitation. Une assurance habitation bien calibrée est la clé d'une protection financière efficace en cas de sinistre et vous permet de dormir sur vos deux oreilles.

Au-delà de l'assurance : autres utilisations des données DVF pour les propriétaires immobiliers

Si l'utilisation des données de Demande de Valeur Foncière (DVF) pour l'assurance immobilière est un avantage indéniable, les applications de cet outil open data s'étendent bien au-delà et concernent de nombreux aspects de la vie des propriétaires immobiliers. De l'aide à la décision pour l'achat ou la vente d'un bien, à la vérification des impôts locaux, en passant par l'analyse du marché immobilier et la planification successorale, DVF se révèle être un allié précieux pour prendre des décisions éclairées et optimiser la gestion de son patrimoine immobilier.

Achat et vente immobilière : négocier un prix juste grâce à l'information

Que vous soyez acheteur ou vendeur, les données DVF peuvent vous fournir des informations précieuses et objectives pour négocier un prix juste et éviter de surpayer ou de sous-estimer un bien immobilier. En tant qu'acheteur, vous pouvez analyser les transactions récentes de biens similaires dans le quartier pour vous faire une idée précise du prix du marché et évaluer si le prix demandé est réaliste. En tant que vendeur, vous pouvez utiliser ces informations pour justifier votre prix de vente, prouver la valeur de votre bien et convaincre les acheteurs potentiels de son intérêt.

  • Analyse comparative : étudiez les prix au mètre carré, les caractéristiques des biens vendus et les tendances du marché local
  • Négociation : utilisez les données DVF pour argumenter votre position et obtenir un prix plus avantageux
  • Evaluation des travaux : tenez compte des travaux à réaliser et de leur impact sur la valeur du bien

Par exemple, si vous souhaitez acheter un appartement de 70m² dans le quartier des Brotteaux à Lyon, vous pouvez consulter les données DVF pour connaître le prix moyen au mètre carré des appartements vendus récemment dans ce quartier. Si le prix moyen est de 7 200€/m², vous pouvez vous attendre à payer environ 504 000€ pour un appartement similaire, en tenant compte des spécificités du bien (état général, étage, exposition, vue, etc.).

Succession et donation : estimer la valeur des biens transmis en toute transparence

Lors d'une succession ou d'une donation, il est nécessaire d'estimer la valeur des biens immobiliers transmis afin de calculer les droits de succession ou de donation. Les données DVF peuvent vous aider à réaliser cette estimation de manière objective et transparente, en vous basant sur les prix du marché récents et en évitant les contestations avec l'administration fiscale.

L'administration fiscale peut également utiliser les données DVF pour vérifier la cohérence de la valeur déclarée des biens transmis et s'assurer que les droits sont correctement calculés. Une estimation précise et justifiée, basée sur les données DVF, peut vous éviter des redressements fiscaux et des pénalités.

Impôts locaux : vérifier la cohérence de la valeur locative cadastrale

La taxe foncière et la taxe d'habitation (pour les résidences secondaires) sont calculées sur la base de la valeur locative cadastrale de votre bien. Cette valeur locative est censée refléter le loyer théorique annuel que vous pourriez percevoir si vous mettiez votre bien en location. Il est possible de vérifier que la valeur locative cadastrale de votre bien est cohérente avec les prix du marché en comparant les loyers pratiqués pour des biens similaires dans votre quartier et en utilisant les données DVF pour évaluer la valeur vénale de votre bien.

Si vous constatez une incohérence importante, vous pouvez contester la valeur locative cadastrale auprès de l'administration fiscale en remplissant le formulaire Cerfa n°10517*02 et en fournissant des justificatifs (annonces immobilières, données DVF, etc.). Une contestation réussie peut vous permettre de réduire le montant de vos impôts locaux.

Investissement immobilier : analyser le potentiel d'un bien et les tendances du marché

Les données DVF peuvent être un outil précieux pour analyser le potentiel d'investissement d'un bien immobilier et identifier les opportunités sur le marché. En étudiant l'évolution des prix dans une zone géographique donnée sur plusieurs années, vous pouvez identifier les quartiers en pleine expansion, les zones en rénovation urbaine ou les secteurs en perte de vitesse. Vous pouvez également comparer les rendements locatifs potentiels avec les prix d'achat et évaluer la rentabilité de votre investissement.

Par exemple, si vous constatez que les prix ont augmenté de 20% dans un quartier donné à Toulouse au cours des cinq dernières années et que le rendement locatif moyen est de 4%, cela peut être un indicateur d'un potentiel d'investissement intéressant. Cependant, il est important de compléter cette analyse avec d'autres informations, comme les projets d'urbanisme prévus dans le quartier (nouvelle ligne de métro, création d'un parc, etc.), l'évolution de la population et les perspectives économiques de la région.

Suivi de l'evolution du marché immobilier local : anticiper les tendances et adapter sa stratégie

En analysant les données DVF de manière régulière, vous pouvez suivre l'évolution du marché immobilier local, anticiper les tendances futures et adapter votre stratégie en conséquence. Cette information peut être utile si vous envisagez d'acheter ou de vendre un bien dans un futur proche, si vous souhaitez renégocier votre prêt immobilier ou si vous voulez diversifier votre patrimoine.

Par exemple, si vous constatez que le nombre de transactions a diminué de 15% à Marseille au cours du dernier trimestre et que les délais de vente se sont allongés, cela peut être un signe de ralentissement du marché immobilier. Dans ce cas, il peut être judicieux d'attendre avant de vendre votre bien ou de négocier le prix à la baisse si vous êtes acheteur.

Conclusion : etalab DVF, un allié indispensable pour une assurance immobilière optimisée et une gestion patrimoniale eclairée

En résumé, l'outil Etalab Demande de Valeur Foncière offre une ressource inestimable pour tous les propriétaires immobiliers souhaitant assurer correctement leurs biens, optimiser leur gestion patrimoniale et prendre des décisions éclairées sur le marché immobilier. L'accès gratuit et ouvert aux données de transaction permet une estimation objective et transparente de la valeur des biens, ce qui est crucial pour éviter la sous-assurance et la sur-assurance, optimiser le calcul des impôts locaux et planifier sa succession.

Cependant, il est important de se rappeler que les données DVF nécessitent une interprétation attentive et une analyse rigoureuse, en tenant compte des spécificités de chaque bien, de l'évolution constante du marché immobilier et des particularités de chaque région. Le dialogue avec votre assureur, basé sur une estimation solide et justifiée, reste essentiel pour adapter votre contrat d'assurance habitation à vos besoins réels et bénéficier d'une protection optimale.

Au-delà de l'assurance, les données DVF ouvrent un large éventail de possibilités pour les acheteurs, vendeurs, investisseurs et tous ceux qui s'intéressent au marché immobilier. L'analyse des tendances, la vérification des impôts locaux, l'aide à la décision pour les transactions et la planification successorale sont autant d'applications concrètes qui démontrent la valeur de cet outil open data et son potentiel pour améliorer la gestion patrimoniale des propriétaires immobiliers.

L'avenir de DVF s'annonce prometteur, avec des perspectives d'amélioration de la couverture géographique, d'actualisation plus fréquente des données et d'ajout de nouvelles fonctionnalités (par exemple, des indicateurs de performance énergétique ou des informations sur les diagnostics immobiliers). La contribution de la communauté open data sera essentielle pour enrichir et perfectionner cet outil au service de tous les propriétaires immobiliers et des professionnels de l'immobilier.

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